Une semaine.

Voilà,

ça va faire une semaine que j'ai posé mes bagages ici.

Et dans l'univers noir de mon décor, j'ai commencé à planter.

J'ai ouvert mon sac à jeux de mots et tracé quelques sillons pour reloader à nouveau ces images qui me sont chères.

J'y ai mis du son aussi; une très longue bande musicale avec un tout petit peu d'échantillons de tout ce que j'aime écouter.

Je me sens presque comme chez moi : un bonjour offert ici, un café partagé là...avec des amis imaginaires...

Toute occupée à l'aménagement et l'agencement de mon nouveau territoire, même si tout n'est pas encore au point, je n'ai pas encore pris le temps d'aller rendre visite à mes nouveaux voisins, pas plus que je n'ai pris soin de rajouter un peu d'âme à tout celà.

D'ordinaire, dans les autres endroits où je me suis posée, à peine avais-je tourné la clé dans la serrure que déjà il y avait foule :)

Ici, je ne sais pas combien de personnes passent, je ne sais pas qui elles sont ni ce qu'elles y font.

Et ça a du bon, je dois bien l'admettre :

Dans le silence et le confort, on peut blogger tout à loisir, sans avoir ce tel qui pense, ou veut se faire croire, ou veut vous faire croire que c'est vous sur chacune de vos photos; ce tel autre qui ne vous connait pas et en guise de bonjour vous offre son MSN; cet autre encore qui sans vous connaître beaucoup plus se dit amoureux et veut vous rencontrer et malgré vos refus répétés va vous redonner son numéro de portable et vous demander quand jusqu'à ce que vous n'en puissiez plus...tous ces gens pour qui vous n'ètes qu'une "fiche" et ne comprennent ni ne savent ce qu'est un blog, vous insultent même parfois lorsqu'ils comprennent que c'est là que vous placez tout votre intérêt.

Voilà pourquoi dans un article précédent je disais venir d'un monde de bruit et de fureur...

Ici, c'est tout le contraire : 20000 lieues sous les mers ou en orbite au dessus de la terre, je ne sais pas encore bien où je suis et bien qu'habituée au silence et à la solitude, je dois bien admettre que celà commence à devenir un peu pesant...

Et c'est là que l'autocritique s'impose : si trop de paroles tuent les mots, le silence lui, entraîne l'indifférence...et en même temps, je préfère un passage silencieux à un "quel beau cul ! " sur la photo d'un grand artiste...

Pas facile tout celà...si je veux de l'écho à ce que je fais ici, il va donc falloir y mettre un peu de mon âme...

Mais l'âme est une chose précieuse de nos jours, un peu en pénurie et vite piétinée...

Et comment l'exposer ?

Comment ne faire que la prêter pour la garder intacte ?

Trop de questions et toujours pas de réponses...

On se tient au courant :)